Guide Rome
Bons plans pour découvrir la ville éternelle

Au centre de la botte italienne, Rome, la capitale du pays, chef-lieu de la région du Latium et de la province de Rome, étire ses 1 285 km2 sur les rives de la rivière Tibre, à cheval sur ses sept collines mythiques : Aventin, Caelius, Capitole, Esquilin, Quirinal, Palatin et Viminal.

Huit fois plus étendue que Paris, Rome, 2 705 603 habitants, cumule les titres de ville la plus vaste et la plus peuplée du pays.

Ecrin au trésor inestimable, la capitale italienne renferme plusieurs sites classés au Patrimoine mondial de l’UNESCO : la totalité du centre historique de la capitale, les biens du Saint-Siège et Saint-Paul-hors-les-Murs.

Centre mondial du catholicisme, la ville aux 400 églises héberge le Saint Siège du Vatican. Ici cohabitent les monuments sacrés et païens, témoins muets de l’Empire romain qui fit de Rome sa capitale dès l’Antiquité. Les ruines romaines se visitent à chaque coin de rue… et les Romains de l’Antiquité n’ont pas encore livré tous leurs secrets, les fouilles archéologiques se poursuivent.

Pour votre séjour, privilégiez l’entre saison, le printemps et l’automne. Les touristes se font plus rares entre avril – mai et septembre – octobre. Les Romains sont plus détendus et plus serviables avant ou après les hordes de visiteurs (12 millions de touristes défilent ici chaque année). Et comme à Rome, l’été dure plus longtemps qu’ailleurs, les températures restent très agréables jusqu’au début du mois d’octobre, tandis qu’entre juillet et août, le thermomètre dépasse 35°C, l’air devient irrespirable en pleine journée, en particulier lorsque le Sirocco balaie la ville de son sable jaune venu du Sahara.

Attention, la vie est très chère à Rome, en particulier, évidemment, dans les zones touristiques. Boissons, snacks, restaurants mais surtout logement… mieux vaut le prévoir avant de partir.

Rome nous regarde du haut de ses 2800 ans d’histoire. Dans chaque quartier, au détour de chaque ruelle, les vestiges romains rappellent la destinée empirique de ce qui n’était encore, 500 ans avant Jésus-Christ, que le centre de la République romaine. D’ailleurs, les initiales qui ornent, aujourd’hui encore, le blason or et pourpre de la capitale italienne sont un héritage de la Rome antique. « SPQR, Senatus Populusque Romanus » (Le Sénat et le peuple romain).

La légende de Remus et Romulus aurait fondé Rome en 753 av. J.-C. Plus sérieusement, les Romains arrachent la ville, alors l’une des cités les plus puissantes de la région, aux monarques étrusques en 500 av. J.-C. et jettent aussitôt les bases d’un nouveau système républicain. Le pouvoir exécutif, supervisé par le Sénat, est désormais élu par le peuple et les femmes obtiennent le droit de divorcer (ce qui devient très fréquent dans l’Empire) et de disposer de leurs biens. Cependant, la société romaine reste infiniment hiérarchisée, aux mains d’une élite intellectuelle et financière qui dispose d’une main d’œuvre gratuite et répandue, les esclaves.

Très vite, les Romains s’étendent et dominent bientôt le bassin méditerranéen. En moins de quarante ans, ils atteignent l’Espagne, l’Asie mineure et l’Afrique du Nord. Rome devient leur capitale, ils ne manquent pas de qualificatifs pour célébrer sa splendeur : « Urbe, Caput Mundi » (la capitale du monde) ou plus simplement « Urbs » (La Ville). Rien n’est trop beau pour Rome et la ville se pare d’édifices somptueux, les pieds dans de délicats jardins piqués de majestueuses fontaines ; aqueducs, temples, villas de plaisance, ponts, thermes, amphithéâtres, parmi lesquels le majestueux Colisée où, raconte la légende, les Romains laissaient libres cours à leur barbarie, combats de gladiateurs à mort, exécutions publiques de chrétiens dévorés par des lions affamés, et à leurs fantasmes les plus fous, comme celui d’inonder le Colisée et d’y organiser de démesurées batailles de bateaux.

Au 4e siècle de notre ère, Rome la païenne devient la capitale du monde chrétien lorsque naît Jésus-Christ, pourtant bien loin de là, à Bethléem. Après sa mort et sa résurrection, son disciple le plus fidèle, Pierre, arrive à Rome et devient le premier évêque du christianisme. Martyrisé par l’empereur romain Néron, un homme cruel et supposé fou, Pierre meurt crucifié, la tête en bas. Sa dépouille est ensevelie au Vatican, sous la basilique qui porte son nom.

L’Empire romain se morcelle. Les Barbares tentent des assauts répétés tandis qu’à l’intérieur des ses frontières, les difficultés économiques dégénèrent en révoltes paysannes. Sous Constantin Ier, la religion chrétienne est officiellement admise, elle bénéficie de la liberté de culte et le dimanche, jour du seigneur, devient férié en 313 après la signature de l’édit de Milan.

Le paganisme est interdit en 392, les premières basiliques sortent de terre. Rome la païenne devient chrétienne.