Le spectaculaire cinéma art-déco Éden de Cosne-Cours-sur-Loire a les pieds dans les ceps du « Pouilly Fumé ». Plus loin, le Relais des 200 bornes marque le quart du voyage tandis que, longeant les rives de la Loire, défilent hôtels-restaurants gastronomiques et motels vintage aux accents US. À Moulins, le souvenir de Coco Chanel hante les vieilles pierres et, à Saint-Loup, le relais sixties de la Route bleue offre un décor délicieusement suranné.
Cosne-Cours-sur-Loire
Éden Cinéma (1900, façade de 1938)
Voici le plus beau cinéma sur les rivages de la N7, qui regarde le Nohain au centre de Cosne-Cours-sur-Loire. Construit en 1900, l’Eden abrite d’abord une salle municipale avant de se muer en cinéma, dès 1915. Mais c’est bien en 1938 que sa spectaculaire façade art-déco et son enseigne en émaux de Briare sont érigées. À l’intérieur, 500 spectateurs peuvent alors y prendre place. En 1988, la municipalité acquiert l’édifice et le restaure, jusqu’à sa réouverture en 1994. Le nouveau cinéma Éden peut désormais contenir 276 personnes alors qu’une deuxième salle en accueille une centaine. Inscrit aux Monuments historiques, il est parrainé par Catherine Deneuve.
Plus d’infos : Le Journal du Centre, L’Éden cinéma, paradis depuis 100 ans à Cosne
Pouilly-sur-Loire
Ici, les premières vignes ont été plantées du 7e siècle. Nous traversons les terres de l’appellation « Pouilly fumé », protégée depuis 1937. Ce sauvignon blanc, au célèbre bouquet « fumé » qui lui inspira son nom, est exclusivement cultivé dans 7 communes de la région, entre Pouilly-sur-Loire et Saint-Laurent-l’Abbaye, par une centaine de vignerons répartis sur 1320 hectares. On peut le découvrir aux Caves de Pouilly-sur-Loire, fondées en 1948 par plusieurs viticulteurs de la région. Dégustation et vente d’un large choix de Pouilly fumé, Pouilly-sur-Loire et Coteaux du Giennois.
Pouilly-sur-Loire
Hôtel-Restaurant « Coq Hardi »
L’ancien Relais fleuri, renommé Coq Hardi, est une vénérable institution de la N7 qui sème les tables de sa jolie terrasse entre vignobles et rives de la Loire, au creux d’un jardin fleuri. Dans les assiettes, une cuisine gastronomique de terroir qui fait la part belle aux poissons du fleuve, sandre ou écrevisses. Côté hôtel, 11 chambres 3 étoiles réparties dans deux bâtiments, dont certaines avec terrasse individuelle et panorama sur la Loire.
Dès 85 €. Réserver sur Booking
Pouilly-sur-Loire
Relais des 200 Bornes
C’est l’étape incontournable des amoureux de la N7. Cette ancienne station-service Shell du début du siècle s’était muée à la fin de la Seconde Guerre mondiale en relais routier, à 200 bornes exactement de Paris. Véritable musée à ciel ouvert, le Relais expose des pompes à essence vintage et vieilles publicités au bord de la Nationale 7, au bout d’une spectaculaire allée de platanes à la sortie de Pouilly-sur-Loire.
Pouilly-sur-Loire
Les Pavés de la Route Bleue, Confiserie Christian Leiser
Chez cet artisan confiseur-chocolatier (Les Bardebouts), on déguste encore les traditionnels Pavés de la Route Bleue, curieuses gourmandises bleuâtres qui rendent hommage à la Nationale 7 dans leur délicate crème de praliné enrobée de deux couches de nougatine.
Mesves-sur-Loire
Carrefour aux 3 plaques historiques
Après l’église, une concentration très rare de 3 plaques historiques d’indication routière. À gauche, une plaque de cocher et une plaque Michelin se superposent sur le même bâtiment. À droite, une deuxième plaque Michelin indique la N7 et les directions de Cosne (à 20 km) et de La Charité (à 8 km). Pas de doute, voilà un carrefour d’importance, à l’époque du moins…, presque désert aujourd’hui.
Mesves-sur-Loire
Motel Les Broussailles
À la sortie de la localité, à l’écart de l’animation, à l’orée d’une forêt, un mirage… Le Motel Les Broussailles, a survécu à l’abandon de la Nationale 7, dont le tronçon s’est effacé sous l’autoroute A77. Comme aux States, ce motel étire son long bâtiment qui abrite 11 chambres de plain-pied, avec entrée privée, devant lesquelles on parque directement son véhicule. Un rafraîchissant exotisme, un voyage dans le temps.
Dès 42 €. Réserver sur Booking
Moulins
Hôtel de Paris (1834)
Adossé aux plus belles ruelles du centre historique de Moulins, l’hôtellerie n’a pas bougé depuis le début du 19ème siècle. Depuis toujours, c’est l’étape bourgeoise chouchou des automobilistes de la Nationale 7 et c’est désormais dans un cadre entièrement rénové, avec piscine extérieure, institut et spa, que l’on s’y repose. Chacune des 32 chambres et suites 4 étoiles se niche dans un cocon douillet et élégant, avec vue sur le centre historique ou le jardin, tandis que ses deux restaurants, le gastronomique « 1834 » et la bistronomique « Cave à Viande », s’occupent de nos papilles.
Dès 90€. Réserver sur Booking
Moulins
Le Grand Café, Bistrot du Boucher (1889)
Accoudée à la spectaculaire place d’Allier, au coeur du Moulins historique, c’est une institution considérée comme l’une des plus belles brasseries « 1900 » de France. Depuis 1889, Le Grand Café sustente et émerveille les gourmets dans un écrin art-déco fastueux inchangé depuis l’époque où Gabriel Chanel, alors employée dans une entreprise de confection de la ville, le fréquentait. Sur la terrasse ou dans la salle tapissée de gigantesques miroirs, on savoure l’excellence du boeuf français, de la blonde d’Aquitaine à la charolaise, en passant par l’aubrac, la normande ou la limousine.
Saint-Loup
Hôtel-Restaurant Relais de la Route Bleue (1962)
Cet ancien relais de poste se mue en petit restaurant avec station-essence lorsque les premières automobiles remplacent les diligences. Au tournant des années 1960, l’hôtel-restaurant actuel est érigé, recyclant l’ancienne station-service en snack-sandwicherie. Le relais compte aujourd’hui parmi les haltes mythiques de la N7. On ne sait dire ce qu’on y aime le plus ; l’ambiance surannée, la gentillesse de l’accueil ou les portions généreuses. Les 20 chambres (dès 67 €) sont simples, propres et confortables.
Lapalisse
Les Bouchons de Lapalisse
La rue principale que chevauche la nationale connut des embouteillages mémorables lors des grandes transhumances estivales des années 50 aux années 60. L’occasion était trop belle pour les commerçants de la localité et, rapidement, hôtels, restaurants, stations-service se répartirent autour des colonnes de voitures. Lapalisse devint même l’une des six principales haltes hôtelières de la région. Ainsi, tous les 2 ans depuis 2006, des nostalgiques du tracé historique reproduisent les célèbres « bouchons de Lapalisse », en voitures des années 50-60 (mais aussi vieux vélos, solex…) et costumes d’époque. Marchés artisanaux et brocantes thématiques rythment ce long week-end de festivités.
Lapalisse
Brocante « Les Puces Lapalissoises »
Les pieds sur la N7, à l’abri d’un ancien garage spectaculaire, cette brocante hétéroclite fait dépôt-vente et débarras de maison. Autant dire qu’on y trouve de tout… et plus encore. Du volumineux, de la babiole, du cher, du bon marché, du très vieux et du plus récent. Meubles, objets d’art, bibelots, verreries, livres… 650 m2 pour remonter le temps.